Nord Sardaigne : une semaine hors saison
Accueillante, préservée et authentique, nous avons succombé aux charmes de la Sardaigne. Partis pour une semaine d’automne, nous avons sillonné une bonne partie du nord de l’île. Ses villages colorés, ses côtes granitiques, ses plages, ses randos donnant accès à des criques idylliques, et sa gastronomie… mamamia !
D’Alghero la plus catalane avec son centre médiéval, ses remparts en passant par les ruelles colorées de Bosa et son port carte postale, jusqu’à l’archipel de la Maddalena, on peut dire qu’on en a pris plein les mirettes. Allez, on te réserve une place à bord du Ferry à destination de Porto Torres et on te fait découvrir nos plus belles expériences passées en Sardaigne.
1. Alghero, la catalane
La “Spiaggia del Lido“, la première étape de notre road trip, le premier moment où l’on retrouve la mer, la douceur du climat alors que l’on est à la fin du mois d’octobre. Lorsqu’on arrive à Alghero, il est très tôt, le soleil se lève lentement, la vie démarre ici.
Un “ristretto per favore“, dans un joli café, entouré par quelques habitués, notre séjour débute on ne peut mieux. Son centre historique animé, son passé historique catalan, ses petits commerces, nous déambulons avec plaisirs dans ses ruelles. Nous entrons dans les petites boutiques de “Pasta fresca“, comme si nous entrons dans une boulangerie. De délicieuses pâtes fraiches s’achètent comme on achèterait du bon pain dans une boulangerie et tout cela à des tarifs dérisoires.
Déambuler dans Alghero et contempler ses remparts
Plus tard, nous arpentons ses remparts, la vue y est spectaculaire, la mer déchainée. Nous sommes saisis par la beauté du lieu, par les lumières dorées qui frappent le Bastion et la promenade Marco Polo, par les tours défensives qui entourent la ville comme la tour Sulis ou la tour de San Giacomo qui trônent fièrement face aux vagues et ne font qu’ajouter un peu plus de force au paysage.
Nous prolongeons le parcours jusqu’au port que l’on découvre au couchant, jusqu’à la plage San Giovani qui s’étend à perte de vue. Au loin la vue sur le Cap Caccia qui nous fait de l’œil et que nous aurions aimé atteindre pour y découvrir la grotte de Neptune. Malheureusement, la météo en a décidé autrement, et celle-ci restera fermée tout au long de notre séjour. Un motif de plus pour y revenir ?
Autour d’Alghero, atteindre Punta Giglio à pied
Même si nous n’avons pas pu atteindre la grotte de Neptune et ses paysages souterrains enchantés, nous sommes partis à l’assaut de Punta Giglio, un autre merveille de la nature à une quinzaine de kilomètres du centre d’Alghero. Punta Giglio, est un immense promontoire calcaire dominant la mer dans le Parc Naturel Régional de Porto Conte.
Le départ de la rando s’effectue depuis les environs de la tour de Porto Conte. Après une bonne heure de marche à travers les forêts de pins, les arbousiers, nous arrivons peu à peu en direction des côtes où nous découvrons de fantastiques points de vue. Sur la Punta Giglio, nous trouvons panneaux d’interprétations pour mieux comprendre et connaitre le site.
A noter : L’accès à la réserve est désormais payant ( en 2021 : 5 euros par adulte). Il vous permettra de vous promener sur les sentiers balisés le long de la côte rocheuse et dans le maquis. Cet argent est reversé au parc pour l’entretien et les aménagements de ce site préservé.
2. Bosa
La route cotière Bosa et Alghero
Quittons la baie d’Alghero pour emprunter la sublime route côtière qui nous mène jusqu’à Bosa. Un cinquantaine de kilomètres nous séparent de ces deux villes, les paysages de falaises, véritables fenêtres sur la Méditerranée offrent des vues à sensation.
Ça et là, de belles plages encaissées comme la plage Polgina nous invite à marquer une halte. L’occasion d’une baignade même si la météo n’est pas en notre faveur, cela donne peut-être encore plus de force à cet itinéraire que nous découvrons entrecoupé les nappes de brume.
L’arrivée sur Bosa, est imminente. nous plongeons sur cette bourgade pittoresque et colorée, bordée par le fleuve et dominée par son château.
Se perdre dans les ruelles de Bosa
Véritable village de carte postale, nous restons quelques jours à Bosa. Une réelle chance de nous imprégner de l’ambiance de cette ville, de nous mêler à la population locale. Nous la découvrons au petit jour, depuis le port avant que la ville ne se réveille, nous empruntons la rue piétonne principale marquée de nombreux petits commerces. Le temps de prendre une gelato* ( glace ) per favore 😉 et direction ses petites ruelles colorées. Volontairement, nous nous amusons à nous perdre, à arpenter ses ruelles étroites jusqu’au pied du château Malaspina. Des devantures vertes, rouges, du bleu, du jaune… des balcons fleuris et verdoyants, Bellissimo ! Cela nous a d’ailleurs rappelé un certain séjour dans les Cinque Terre…
Le petit bémol dans ce tableau idyllique, c’est tout de même les façades qui se trouvent le long des quais. Que ce soit les anciennes maisons ayant appartenues aux riches aristocrates comme les anciennes tanneries qui se situent de l’autre côté du fleuve Temo… Celles-ci mériteraient un gros rafraichissement.
Les plages de Bosa Marina
En à peine 5 mn du bourg en voiture, la station balnéaire de Bosa Marina permet de profiter de cette immense plage. Même si les bars et restaurants sont fermés hors saison, cela ne nous empêche pas de nous baigner et de sortir les cerfs-volants 😉
Les paysages surréalistes de la Cane Malu
L’une des randos les plus dépaysantes que l’on ait pu découvrir sur l’île. Juste en face de la Bosa Marina, de l’autre côté du fleuve Temo, nous avons trouvé un paysage sauvage et volcanique. Après quelques minutes de marche, nous voici devant la Cane Malu, une piscine naturelle entourée d’un décor totalement surréaliste. Ce jour là, on ne craignait pas de s’y baigner dans la Cane Malu, la mer était bien trop déchainée.
En revanche, nous sommes subjugués par la beauté de ces paysages volcaniques. Les nuances bleutées de la mer contrastent merveilleusement bien avec les tons de blancs et verts de la côte. Des formes improbables, avec notamment, un cratère naturel rempli d’eau de mer… On a l’impression de marcher sur une autre planète !
La crique de Cala e Moro
Par la suite, nous filons jusqu’à la Cala e Moro, qui se trouve à une petite heure de marche de la Cane Malu. La météo est au beau fixe et la température idéale. Une chemin étroit se faufile dans une végétation dense pour atteindre cette merveilleuse crique.
Nous sommes seuls encore une fois dans ces paysages marqués de blocs de pierres rouges. Un véritable cadeau de dame nature où seuls quelques jolis cormorans nous tiennent compagnie. Nous les observons avec bonheur, nous nous baignons et profitons de prendre ici un bon pique-nique tiré du sac. Le pecorino, la scarmoza fumée et une bonne charcuterie sarde prend ici toute sa saveur.
3. L’archipel de la Maddalena
De Bosa à Palau, nous traversons le Nord de l’île d’Est en Ouest en quelques heures. Après une vingtaine de minutes de bateau de Palau à Maddalena, nous voilà sur l’extrémité nord-Est de la Sardaigne. L’archipel de Maddalena c’est plus d’une soixantaine d’îlots. Un émiettement de roches sculptées par les vagues et le vent. Nous resterons sur les deux îles principales, la Maddalena et l’île Caprera.
Maddalena est la ville principale, on s’y est brièvement arrêté. Ses rues sont belles, colorées et animées. Il parait qu’en été, la ville est bondée. Forcément, en octobre, nous n’avons pas ressenti cela. En revanche, on ne s’y est pas attardé car la météo annoncée n’était pas bonne et nous tenons vraiment à découvrir l’Archipel en randonnée.
La prochaine fois que nous aurons l’occasion de venir sur l’archipel, on rêverait de découvrir la plongée sous marine, ça doit être fabuleux. Si toi aussi tu souhaites découvrir les meilleurs spots de Sardaigne et les activités nature, rends toi sur le site de Manawa , ce site regorge d’activités à faire en Sardaigne !
L’île de Caprera, une île d’une rare beauté
Nous filons ainsi, sans tarder pour l’île Caprera. Accessible par un pont qui la relie à la Maddalena, nous sommes sur place en 15 minutes depuis le port. Ici, bienvenue au paradis. L’ île est d’une rare beauté, sans habitations.
Au départ du parking qui se trouve juste à côté du mémorial Giuseppe Garibaldi, nous partons pour une belle rando jusqu’à la Cala Caprarese.
Une halte à la Cala Caprarese
Le long d’un circuit bien balisé entre pinèdes et maquis sarde, nous atteignons la Cala Caprarese. Le sable blanc, la mer turquoise. Lorsque la mer n’est pas trop agitée, l’eau est même translucide comme si l’on se trouvait aux Seychelles ou dans les Caraïbes. Pour nous, l’eau n’était pas tout à fait translucide et quelques méduses se promenaient sur les berges mais c’était un bon prétexte avec les enfants pour continuer notre rando jusqu’à la Cala Napoletana 😉
La Cala Napoletana, une crique unique
Peut-être encore plus spectaculaire et idyllique que la Cala Caprarese, la cala Napoletana a quelque chose d’unique. Ses roches granitiques, sa plage de sable fin, tout y est.
Nous prolongeons notre randonnées jusqu’à la plage de Punta Crucitta. Le parcours est bien balisé et en deux heures de marche, nous avons pu assister à des ambiances hors du commun. Mais la nuit tombe vite et il nous faut repartir sur Maddalena.
De retour sur l’île de Maddalena
Nous avons bien fait de profiter du soleil que nous avions en début de séjour sur l’archipel car par la suite, la pluie et les orages nous ont empêché de repartir sur l’île de Caprera.
Le lendemain, nous profitons tout de même d’une brève éclaircie pour marcher le long des côtes ouest de la Maddalena avec un joli passage du côté de la plage “del Cardellino” et ce bel arc-en-ciel. Idéal pour faire le voeu de pouvoir retourner un jour ici. Peut-être au printemps une année qui sait 😉
4. Castelsardo
De retour sur la Sardaigne par le bateau de l’archipel jusqu’à Palau, nous faisons un crochet par Castelsardo avant de regagner notre ferry à Porto Torres.
On peut dire que Castelsardo a fière allure avec son imposant château qui trône fièrement au dessus des petites ruelles colorées et animées.
Considéré à juste titre comme l’un des plus beaux villages de l’île, il a su garder beaucoup de charme et d’authenticité. Le monument qui nous a le plus frappé à Castelsardo, c’est l’église Sant’Antonio Abate. Initialement conçu pour être un phare, il fût ensuite utilisé comme clocher lors de la reconstruction de la cathédrale. Ce que j’ai adoré c’est son dôme recouvert de tuiles colorées et sa vue dominante sur la Méditerranée.
Nous n’avons pas eu le temps d’aller jusqu’à la plage en contrebas pour profiter de la vue sur le village et le château, mais avant d’atteindre Porto Torres, nous profitons encore une dernière fois de l’île en longeant la magnifique route côtière qui nous permet de rejoindre notre ferry.
La Sardaigne hors-saison un grand oui ! 🤩
Oui, Cette découverte du Nord de la Sardaigne pour les vacances de la Toussaint a été pour nous un grand bonheur. Une belle semaine de ressourcement et de dépaysement et beaucoup de moments de joie. La gentillesse de ses habitants, la diversité des paysages et même la courtoisie des automobilistes nous ont rendu ce séjour extrêmement agréable.
Franchement que demander de plus, si ce n’est peut-être un quelques rayons de soleil en plus… En tout cas, sachez que cette destination est parfaitement adaptée pour un séjour en famille et pour les amateurs de sports de pleine nature.
Pour la baignade et le fare niente, privilégiez peut-être plutôt un séjour en juin ou septembre pour profiter des plages en toute quiétude 😉 Allez, faites nous part de vos retours en commentaires 😉
Si tu souhaites réserver de belles activités et découvrir les meilleurs spots outdoor de l’île , n’hésite pas à te rendre sur ce site Manawa.
Pour découvrir notre itinéraire en détails :
Votre papier est assez convaincant !
Je réfléchis à venir faire du vélo en sardaigne courant avril, au maximum en mai, je sais que cela reste encore hors saison, mais les photos de votre semaine me donnent bien envie.
Avez-vous prévu d’aller dans le sud ?
Merci beaucoup Emmanuel. Le Nord Sardaigne mérite vraiment le détour et en avril, avoir l’occasion d’aller une faire du vélo me semble une très bonne idée. Les itinéraires côtiers notamment entre Alghero et Bosa sont splendide tout comme dans les environs de Castelsardo. ce sont des contours assez exigeants et engagés mais les paysages sont de toute beauté. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous rendre sur la partie sud qui semble tout aussi belle. Une prochaine fois j’espère. Bonne découverte en tout cas !
Bonjour, merci pour votre article qui donne envie!
Nous partons 10 jours en sardaigne et pensions rester au moins 5 jours à maddalena, pensez-vous que c’est trop?
La Sardaigne est exceptionnelle et l’archipel de la Maddalena est vraiment splendide. Néanmoins, tout dépend la saison à laquelle vous vosu y rendez. Pour un séjour de 8 jours, nous avions compté 3 jours sur l’archipel de Maddalena mais en fin octobre, nous avons eu malheureusement beaucoup de pluie. A quelle saison avez-vous prévu d’y aller et quelles activités avez-vous prévu ? Pour faire des randos, pour vous baigner et fairedu snorkling en été, c’est idéal mais lorsqu’il fait plus froid et qu’il pleut, c’est moins intéressant. Pour 10 jrs en Sardaigne, 3 à 4 jrs me paraitrait suffisant peut-être. bonne découverte en tout cas
On est rentré le week-end dernier d’une semaine en Sardaigne du nord.. On a été conquis par cette destination en hors saison… Au printemps c’est superbe avec toutes les fleurs… Finalement nosy avons fait peu de visites en commun…nous étions basé la semaine sur la Costa Paradiso entre castelsardo et santé Teresa…. Hormis Castelsardo et la Maddalena… On a fait d’autres visites…. Et encore sur Madalenna ns sommes restés qu’un jour et n’avons pas fait les mêmes spaggias…sinon on a adoré la Pelosa, les environs de Santa Teresa et notamment le Capo Testa.., plein de jolis spots de randos, la Costa Paradiso est superbe aussi et on a fait une petite virée ds l’intérieur des terres… Qui n’ est pas sans rapeller l’Irlande… Bref une jolie découverte. Mon regret ne pas avori découvert Bosa ms cela faisait un peu loin…meme Alghero aussi a l’air superbe… Une autre fois peut être en essayant de descendre vers le sud ouest de l’île… Merci pour ton article et tes photos…